Avertissement. La présente édition sur Internet des Maximes sur la Guerre de René Quinton a été établie d'après celle de Bernard Grasset, collection Les Cahiers verts, Paris, 1930, et en reproduit la pagination. |
NOTICE
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1. Pour les états de service de guerre du lieutenant-colonel, chef d'escadron, René Quinton, voir l'Appendice à la fin du volume. 2. Souligné par les auteurs de la Notice. |
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de plus curieux à dire n'est pas ébauché. La raison en est que ce qu'il y a de plus profond a la guerre touchant le danger, le courage, l'inaccept, la révolte, le sacrifice, etc., est difficilement traduisible. On n'a rien écrit sur l'instinct maternel. Si je disposais de quelques moments, je pourrais peut-être traiter de l'instinct guerrier. La solitude pour la réflexion fait malheureusement défaut à la guerre. C'est la seule chose dont on souffre. La vie en commun, excellente pour le combat et la camaraderie, est désastreuse pour l'exercice de l'intelligence. Il est impossible de s'abstraire. » |
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la même lettre nous renseigne aussi sur la relation que l'esprit du biologiste avait nouée dès lors entre cette manifestation extrême des passions et des intérêts humains qu'est la guerre et les raisons d'être profondes qu'il en avait découvertes dans la biologie. La guerre, chapitre de l'amour, état naturel des mâles, ce thème qui tient une place prépondérante dans le développement des Maximes, René Quinton, dans une lettre adressée deux ans et demi plus tard (1er juin 1920) au même correspondant, en précisait les origines. « Dans mon travail de 1909 sur la morale, biologique, j'étais arrivé, rappelait-il, à la conception de trois instincts : instincts de conservation, de reproduction et de moralité. Vous savez à quoi tendent les deux premiers. Le dernier tend plus haut que l'espèce ; c'est lui, en quelque sorte, qui détermine l'évolution et qui fait que l'individu se sacrifie pour l'espèce supérieure », et, confirmant les réserves de la lettre précédente, « je crois, ajoutait-il, qu'en dehors de l'instinct animal de lutte, il y a un instinct social qui joue à la guerre (1). » |
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1. Souligné par les auteurs de la Notice. |
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compte eût été trahir la pensée de l'auteur des Maximes sur la Guerre, en masquant, pour n'en laisser voir que la rigueur, sa valeur et sa prudence critiques. |
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qu'achevant lui-même la classification des « Maximes », Quinton eût intercalé, parmi celles qui étaient ordonnées dans le premier travail, celles qui, parmi les autres, avaient trait à de mêmes objets. Il ne nous a pas paru qu'il nous appartînt de nous substituer à cette initiative, et ce scrupule a donné naissance à l'établissement de la deuxième partie du livre sous le titre : Supplément aux Maximes sur la guerre. |
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un souci de précision quant aux circonstances de sa publication ? Ce serait les interpréter à contre-sens que de se fonder sur elles pour attribuer une valeur moindre aux Maximes de la seconde partie. Prévention d'ailleurs que la lecture ne manquerait pas de dissiper bien vite. S'il a paru d'une méthode rigoureuse de présenter, sous un titre distinct, les Maximes qui portent l'estampille du choix décidé par l'auteur, il ne faut pas oublier que seule l'intervention du destin a empêché que les autres, d'une égale beauté et d'une origine identique, aient pu recevoir la même consécration. Fin de la Notice. |
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